CERNAY 2: La réorganisation Covéa

L'avis rendu par la CFE-CGC sur le changement d'organisation Cernay 2

Après avoir examiné le dossier présenté le 12 avril 2018 par la Direction, la CFE CGC fait les constats suivants :

– Il s’agit d’un changement d’organisation qui met en avant la relation Client avec les 2 Directions Générales « Relation Clients » et « Offres et Services Clients ».
– Pourtant il n’y a aucun bouleversement dans les orientations et priorités stratégiques (bataille de l’expérience client, amélioration de l’efficacité opérationnelle, croissance et développement rentables, renforcement de la maîtrise des risques).

Nous pouvons donc nous interroger sur les raisons réelles du changement d’organisation et sur sa pérennité, particulièrement venant avant l’élaboration d’un Schéma Directeur et du Plan Stratégique.

La rétrogradation de la Direction Technologie et Systèmes d’information du rang de Direction Générale à celui de simple Direction au service de la Relation Client apporte peut-être un élément de réponse : le Groupe aurait-il été trop gourmand et présomptueux en axant sa stratégie sur la convergence de ses Systèmes d’Information ? Il faut redouter que des changements incessants de stratégie informatique ne finissent par fragiliser l’existant et épuiser les collaborateurs.

Nous ne cesserons de répéter que l’agilité a ses limites et que le groupe Covea n’est pas une start-up.

Nous ne pouvons qu’être surpris par le renoncement à la synergie « AIS » dans la gestion des sinistres de fréquence, au point d’envisager que les agences pourraient jouer un rôle (lequel et quand ?) pour ces sinistres, peu de temps finalement après en avoir été délesté. Dans l’immédiat la question de l’insuffisance des effectifs reste sans réponse.

La Direction de COVEA nous ayant habitué à avancer masquée et par étapes multiples, nous nous interrogeons sur l’étape suivante.

Après le regroupement de la Direction du Réseau et de Téléassurances au sein de la Direction du Développement GMF, y aura-t-il dans les mois à venir une réorganisation de cet ensemble ? Plus de lisibilité à moyen terme ne nuirait pas.

Nous notons que certaines imprécisions ou incohérences rendent difficiles, particulièrement pour la Direction Générale Coopérations Humaines, la lecture des matrices de passage, exercice déjà compliqué quand il est traité en nombre et pas nominativement.

C’est l’occasion de rappeler qu’une telle réorganisation donnera inévitablement lieu à des mobilités contraintes pour lesquelles des mesures sont prévues par l’accord GPEC. Il conviendra de vérifier qu’elles sont bien respectées.

Si la CFE CGC ne peut s’opposer à une telle réorganisation, nouvelle étape vers l’entreprise unique dans un contexte toujours plus concurrentiel, elle ne peut non plus la cautionner.

Pour ces raisons la CFE CGC prend acte du projet avec toutes les interrogations et réserves qui viennent d’être énumérées.