Horaires individualisés

L'avis rendu par la CFE-CGC sur la mise en place des horaires individualisés

La CFE-CGC n’est pas opposée, par principe, au dispositif des horaires individualisés tel que prévu à l’article L3121-48 du code du travail. Théoriquement, les salariés peuvent ainsi choisir leur heure d’arrivée et leur heure de départ de l’entreprise.

MMA connaissait déjà ces horaires variables à la différence près – et pas des moindres – que les plages fixes et mobiles étaient fixées par l’accord temps de travail.

Or, il résulte de l’accord temps de travail du Groupe Covéa que les plages fixes et mobiles sont seulement proposées à titre indicatif et que les entités peuvent les modifier dans le cadre des fiches d’organisation. Si cela avait été fait dans l’intérêt bien compris des salariés et de l’entreprise, la CFE-CGC n’aurait rien trouvé à y redire.

Force est de constater que la flexibilité est désormais au profit exclusif de l’employeur. Les salariés n’ont aucune garantie sur le maintien des plages telles que précisées dans l’accord. En réalité, la Direction n’a pas perdu de temps et les fiches d’organisation sont d’ores et déjà passées par là et les plages de présence obligatoire font leur effet.

La recette est finalement toute simple : mettons un peu de permanence en plus, mettons un peu de présence effective à son bureau en plus car il faudra s’identifier depuis son poste (20 mn de plus à travailler selon nos estimations au minimum), encore un peu d’anxiété compte tenu de tous les changements que subissent les salariés et vous obtenez un plat plutôt lourd à digérer.

Si seulement nous avions eu tort dans notre analyse de ce que pouvait engendrer un statut commun qui bénéficie surtout à la Direction, nous aurions aimé reconnaître notre erreur. Ce n’est pas le cas et sur ce sujet, nous devrions refuser le dispositif d’horaire individualisé proposé.

Cependant la CFE-CGC, consciente de ses responsabilités vis-à-vis des salariés, consciente qu’ils sont attachés aux horaires mobiles et que le remède serait pire que le mal, ne veut pas priver totalement les salariés concernés d’horaire individualisé.

Elle vote blanc donc en rendant son avis.