Nouvelle Organisation du Travail

NOUVELLE ORGANISATION DU TRAVAIL

La NOT : de quoi parle-t-on ?

Appelée Mode hybride du travail, elle s’est accélérée avec la crise du Covid et nous impacte désormais pleinement chez Covéa.

En 1880, pour augmenter le rendement de l’entreprise dans laquelle il travaille, l’américain Taylor invente l’Organisation Scientifique du Travail. C’est le début des modèles très organisés qui existent toujours pour certaines tâches, notamment sur les plateformes téléphoniques.

Depuis, de Nouvelles formes d’Organisation du Travail ont vu le jour, dominées par la flexibilité, avec ce qu’elles impliquent pour le collectif et l’autonomie. Cette polyvalence du salarié est censée accroitre sa motivation du fait de son implication dans différentes strates de l’entreprise. Aujourd’hui, une nouvelle évolution semble inévitable. Elle découle des nouvelles technologies, qui permettent de nouvelles organisations comme le télétravail, et ont modifié la réflexion des clients, les rendant plus exigeants avec le temps.

La NOT : un triple impact

1.- La NOT touche le lieu de travail :

Qu’il soit en entreprise, sur des plateaux projet mais aussi dans des espaces de co-working, en nomade dans l’avion ou encore en télétravail… Le lieu de travail est désormais multiple pour beaucoup de salariés. Chez Covéa, le télétravail a beaucoup évolué. Le nouvel accord, que la CFE-CGC a signé pour la période 2022-2024, a intégré l’expérience de la crise sanitaire. Nous y avons obtenu de réelles avancées comme : la
possibilité de télétravailler sur un autre lieu que le domicile principal, que tous les salariés à temps partiel puissent désormais y accéder
et qu’il soit accessible pour les Directions travaillant le week-end. Nous continuons à revendiquer l’accès au télétravail pour le réseau commercial ainsi qu’une enveloppe de télétravail supplémentaire, sur la base du volontariat, pour les salariés éligibles.

2.- La NOT touche également la façon de travailler :

Elle est désormais dominée par la flexibilité : gestion de projet, méthode agile, multiactivités interchangeables, travail collaboratif (co-construction). Ces fonctionnements sont un atout pour l’entreprise car ils lui permettent d’être réactive, en affectant facilement les ressources là où elle en a besoin. Certains services font l’expérience de cette organisation, ceux d’assistance et de gestion par exemple ou encore l’informatique. Cette habitude du changement, dont la Direction estime qu’elle facilite l’acclimatation des collaborateurs en cas de mouvements dans l’entreprise, peut aussi entraîner une perte de maîtrise et les rendre plus vulnérables, moins en confort dans leur métier, générant ‘’stress‘’ et autres troubles psychosociaux.

3.- La NOT touche enfin les conditions de travail :

Mis en place dans certains services Covéa depuis 2019, le flex office contribue à l’objectif de casser les habitudes, et le programme NET Nouveaux Environnements de Travail en est la base. Son objectif est l’évolution des pratiques professionnelles à travers le renouveau de l’espace de travail qui doit générer une culture de la coopération, de la mobilité, de la créativité.

La NOT : et demain ?

Les points d’attention et d’action de la CFE-CGC portent sur :

• Une certaine forme de désengagement qui nuit à l’accumulation de compétences, à l’attachement à l’entreprise et à la compétitivité.

• Les difficultés liées au management à distance, avec le risque d’un management désincarné, sans notion de métier, comprenant mal ce que font les collaborateurs.

• La régulation de l’utilisation massive d’outils ou de dispositifs pouvant se révéler intrusifs (webcam, WhatsApp), des horaires des réunions Skype et l’utilisation du matériel personnel à des fins professionnelles. (cf. accord QVCT).

• Le droit à la déconnexion. L’auto-régulation est souvent de l’auto-exploitation.

• Le danger « d’Uberisation » de certaines activités, notamment commerciales. Attention à ne pas passer de l’autonomie à l’indépendance en accentuant les risques d’externalisation des activités.

• L’accélération de la robotisation et de l’IA.

• La fermeture de certains bureaux nécessaires au développement de l’esprit d’équipe et à la proximité avec les métiers support, parallèles. Ex : gestionnaire et souscripteur / commercial et sédentaire back office.

• La santé au travail : émergence de nouveaux RPS, multiplication des troubles musculo-squelettiques compte tenu du télétravail. C’est pourquoi nous avons demandé que les salariés puissent bénéficier, chez eux, de fauteuils de travail.

• La formation qui s’oriente de plus en plus vers la proposition de tutoriels. Va-t-on vers un « Netflix » de la formation ? Pourra-t-on réellement transmettre la culture d’entreprise dans ce cadre ?

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